Utile ou pas ?

Faut-il lire Personnages et Point de vue de Orson Scott Card ?

Cette semaine, on aborde un des grands classiques des conseils d’écriture, que je n’avais pas encore eu l’occasion de lire jusque là. Un collègue m’a très gentiment prêté un exemplaire de Personnages et Point de vue d’Orson Scott Card (merci à lui !). Alors, ce livre sera-t-il à la hauteur de tout le bien que j’en ai entendu ?

Titre français : Personnages et Point de vue

Titre original : Characters and Viewpoint

Auteur : Orson Scott Card

Parution : 1988

Sujet/objectifs : Création et développement des personnages, choix et utilisation des points de vue de narration

Personnages et Point de vue de Orson Scott Card

L’auteur

Orson Scott Card est une pointure dans la domaine de la science-fiction et de l’imaginaire. Il est l’auteur notamment du Cycle d’Ender, dont les deux premiers tomes (La Stratégie Ender et la Voix des Morts) ont été récompensé d’un prix Hugo ET un prix Nebula chacun…

En plus de sa bibliographie plus que remplie, il est également l’auteur de Comment écrire de la fantasy et de la science-fiction, un autre ouvrage de référence sur l’écriture (que j’ai lu également mais sur lequel je n’avais pas grand chose à dire, j’ai préféré vous parler de celui-ci)

Résumé et concept

Le livre est divisé en deux grandes parties. La première parle de la création et du développement des personnages, la seconde de l’utilisation des différents type de point de vue dans la narration.

Je sais, grosse surprise^^.

Pour être un peu plus précise, la plus grosse partie du livre est consacrée aux personnages (3/4 en nombre de pages).

Card aborde aussi bien les différents éléments qui caractérise un personnage, ce qui en fait un bon perso, mais aussi comment avoir l’idée d’un personnage donné. Il parle aussi des émotions que peuvent évoquer les personnages, comment les évoquer, ainsi que leur capacité à changer.

La dernière partie est consacrée à la notion de point de vue. Card y aborde l’idée de présentation vs représentation (dont on reparlera plus tard), et le fait de montrer vs raconter (le fameux show don’t tell).

Le reste est bien sûr dédié à la définition des différents types de points de vue et à la meilleure façon de les utiliser.

Personnages et Point de Vue en trois idées

La caractérisation d’un personnage

Orson Scott Card liste les éléments qui selon lui servent à la caractérisation d’un personnage. Je n’ai pas tout détaillé, certains me semblent assez parlants par eux-même…

  • Actes : Nous sommes habitué.e.s à juger les gens par leurs actes, c’est donc un moyen très efficace de caractérisation
  • Motivation : la motivation rajoute un degré d’informations, la raison pour laquelle un personnage entreprend une action en dit beaucoup sur lui ou elle.
  • Passé : le passé permet de comprendre comment une personne est arrivée à ce qu’elle est
  • Réputation : donner une réputation à un personnage peut permettre de le caractériser avant même qu’il ou elle n’apparaisse dans le livre
  • Stéréotypes : on attribue inconsciemment des caractéristiques en fonction de certains facteurs (genre, âge, nationalité, métier, etc). Ces stéréotypes peuvent être utilisés pour subvertir les attentes, ou comme raccourci de caractérisation
  • Réseaux : chaque personnage a des réseaux de relations, et ne se comporte pas de la même manière avec chaque groupe
  • Habitudes et manies
  • Talents et aptitudes
  • Goûts et préférences
  • Physique : Card place le physique en dernier, car même si l’apparence est importante, elle n’est qu’une source mineure de caractérisation du personnage

Le facteur dominant

Il existe 4 facteurs principaux dans une histoire. Ces quatre facteurs sont toujours présents, mais à des degrés différents. Le facteur dominant dans l’histoire va influencer le genre d’histoire que vous créez, et le niveau de détail et de complexité que vous donnez à vos personnages. Les quatre facteurs sont les suivants :

  • Le milieu

Il s’agit de l’endroit et la période où se passe l’histoire, en fait de tout ce qui entoure les personnages. Le milieu est particulièrement important en science-fiction et en fantasy (c’est en partie ce qui attire les lecteurices vers ces genres). Dans ce cas, les personnages n’ont pas forcément besoin d’être extrêmement profonds (dixit Card). Dans certains cas (par exemple quand l’univers est un miroir satirique du notre) le personnage doit même être le plus plat possible pour ne pas détourner l’attention du sujet principal.

  • L’idée

Pour les romans à idée, une question est posée au début du livre, et le but est d’obtenir une réponse à la fin. Les mystères et les romans policier par exemple ont toujours l’idée comme facteur dominant.

Les détectives de romans policiers peuvent ne pas évoluer au cours de l’histoire (pas d’arc de personnage), surtout s’ils ou elles sont héros/ines de série. Ils peuvent se contenter d’avoir quelques caractéristiques divertissantes mais pas forcément beaucoup de profondeur. Une évolution trop drastique peut mettre en danger une série en modifiant ses prémices.

  • Le personnage

Les histoires de ce type sont basées sur un personnage qui souhaite changer de vie/évoluer. L’histoire est basée sur l’arc narratif du personnage. Dans ce cas, il n’est bien sûr pas possible de lésiner sur la caractérisation de ce personnage… Par contre, il n’est pas nécessaire de donner le même niveau de détail à tous les protagonistes, en fonction de leur importance dans l’histoire.

  • Les évènements

Les histoires avec cette dominante sont des histoires où le monde ne tourne par rond et le but de l’histoire est de revenir à un équilibre : cela inclue les thrillers, les quêtes épiques, mais aussi les histoires d’amours interdites… Le degré de caractérisation des personnages peut varier alors selon le goût de l’auteurice, sans risquer de gêner l’histoire.

Représentation vs présentation

Il existe deux façons de raconter une histoire, qui va impacter la narration et le choix de point de vue :

  • La représentation

Comme au théâtre, en représentation on cherche à donner l’illusion que ce qui se passe sur la scène/ dans le livre est réel.

  • La présentation

A l’inverse, la présentation brise le 4éme mur, ce qui permet une interaction entre les lecteurices et la narration.

Il faut déterminer à quel point on se trouve sur l’échelle. Dans un cas, on souhaite faire vivre le plus possible l’action et donner l’illusion du réalisme : ce sera le cas pour une 3éme personne limitée, ou un récit à la première personne présenté comme un « texte trouvé ». Dans l’autre, on s’autorise à commenter et à impliquer le lecteur ou la lectrice, via un narrateur omniscient par exemple.

Passons maintenant aux critiques et louanges de cet ouvrage…

Les Moins

Pour être franche, je n’ai pas été très emballée par ce livre, personnellement. J’ai été surprise, parce que justement c’est un ouvrage de référence et qu’il m’a… ennuyée en fait. J’ai fait de mon mieux pour trouver ce qui m’a dérangé dans ce livre, mais il est possible que j’ai des biais inconscients, donc voilà, vous pouvez prendre mes critiques avec prudence (vous devriez toujours le faire d’ailleurs^^).

  • Rien de bien neuf/un peu daté

Mon principal souci avec ce livre, c’est que je n’ai pas l’impression d’avoir appris grand chose de nouveau. Il n’y a pas vraiment de concept révolutionnaire, pas grand chose que je n’aie pas lu un paquet de fois ailleurs. Mais je ne sais pas si on peut vraiment le reprocher à Card. Ce livre date de 1988, où les livres sur l’écriture étaient probablement moins courants. Pour référence, Écriture : Mémoires d’un métier de King est sorti en 2000 et l’Anatomie d’un scénario de Truby de 2007, ce qui fait de Personnages et Point de vue un livre avant-gardiste^^. Depuis, d’autres auteurices ont eu le temps d’élaborer sur les principes qu’il a posé.

Le côté daté se ressent dans un autre point. Card écarte totalement le point de vue 1ere personne du présent en disant qu’il est très rare. Ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui, c’est par exemple la combinaison la plus courante ou presque en littérature « jeune adulte ».

  • Une structure difficile à suivre

Cela ne vous gênera pas forcément, mais j’ai trouvé que la structure du livre n’était pas très claire. Par exemple, le chapitre 2 s’intitule « qu’est-ce qui fait un bon personnage ? », et le chapitre commence par une liste de questions sur les réactions possibles des lecteurices face à votre histoire (pourquoi devrait-il ou elle s’y intéresser, est-ce que c’est clair, est-ce que c’est cohérent ?). En fait, il y a toujours une logique, mais elle n’est pas évidente, et il faut passer beaucoup de blabla pour la comprendre. C’est peut-être parce que j’ai lu le livre par petites portions, et que j’ai l’habitude de lire très rapidement et donc que je manque probablement les phrases qui font le lien logique entre les sujets, mais j’ai eu à plusieurs reprises l’impression qu’on me promettait un sujet dans le titre d’un chapitre, pour me parler d’autre chose. J’aurais préféré que la logique interne des chapitres soit plus claire. Si vous n’avez pas remarqué, je suis une adepte de l’information efficace, à grand coup de listes à puce, c’est donc en partie une question de préférence personnelle…

  • Informations au compte-goutte

Encore une fois, c’est sûrement une question de goût personnel, mais je trouve que Card met des heures pour expliquer des choses assez simples, à coup d’exemples interminables et de définitions pas toujours nécessaires. Oui, j’exagère sans doute un peu, mais parmi les choses qui m’énervent le plus au monde (avec les bruits répétitifs), c’est qu’on m’explique pendant des plombes un truc que j’ai déjà compris^^. Pour vous donner un exemple, il y a un chapitre complet (14 pages) dédié à la hiérarchie des personnages. Pour dire qu’il y a des figurants, qui sont là pour le décor, des personnages mineurs qui ne sont pas très importants et des personnages majeurs qui sont plus développés. Un chapitre complet pour ça, c’est peut-être un peu long….

Il y a beaucoup d’exemples, ce qui est une bonne chose, mais la plupart sont plus longs que nécessaire (une page complète au lieu d’une phrase par exemple, pour illustrer une idée simple).

Par contre j’ai lu la version française, et je me demande si la traduction n’a pas empiré cette impression. L’anglais a tendance à être beaucoup plus concis que le français, et le français manque de vocabulaire spécialisé, ce qui a probablement poussé le traducteur ou la traductrice à faire des périphrases supplémentaires.

Card passe aussi globalement plus de temps à définir des choses qu’à expliquer leur intérêt/fonctionnement, et je trouve ça dommage. J’ai eu le sentiment de lire beaucoup de « remplissage » pour arriver aux concepts vraiment intéressants. Il s’agit peut-être d’une problématique de « niveau ». Je ne prétends pas être une autrice très expérimentée, par contre j’ai lu et regardé des tonnes de ressources sur l’écriture et certains concepts qui me paraissent maintenant évidents ne le sont surement pas pour des auteurices débutant.e.s ou ayant lu moins de théorie sur l’écriture.

  • Parfois problématique

Orson Scott Card est une figure controversée, politiquement parlant, à cause de ses prises de position sur l’homosexualité. Il est farouchement opposé au mariage gay, mais a malgré tout la grâce de penser que l’homosexualité ne devrait pas être punie par la loi. D’après lui, il faut « condamner le Péché, mais pas le Pécheur ».

Cette opinion n’est pas évoquée dans ce livre, par contre, j’ai quand même croisé un ou deux passages qui m’ont fait un peu froncer des sourcils (encore une fois, peut-être une question d’époque, ce livre a plus de 30 ans…). Pendant le passage où il parle de l’identification du lectorat au personnage, il explique qu’il n’est pas forcément nécessaire que le genre du lecteur corresponde à celui du personnage, même si cela aide (ce en quoi je suis d’accord avec lui). Mais pour cela il dit « Combien de fois, nous autres écrivains, nous sommes-nous entendu dire : « Les femmes lisent beaucoup plus que les hommes. Votre histoire manque de personnages féminins forts. » Trop de fois assurément, d’autant que ce n’est pas tout à fait vrai. »

Alors peut-être qu’à l’époque, il écrivait pour des revues/éditions à destination de public féminin et que c’était une réalité du marché, mais vu le manque de représentation des femmes encore aujourd’hui dans la science-fiction et la fantasy, son domaine, j’ai quand même un peu de mal à commisérer^^.

Il y a aussi tout un chapitre où il parle de folie, qui médicalement n’a aucune existence, mais encore une fois, c’est probablement plus un symptôme de l’époque qu’un reproche qu’on peut lui faire personnellement.

Les Plus

  • Des sujets importants

Card aborde des sujets majeurs dans la création d’un roman. Le choix d’un point de vue, et SURTOUT sa bonne exécution, peut faire toute la différence entre un roman « amateur » et un roman publiable. La plupart des lecteurices ne seront pas capable d’identifier que les points de vue sont mal utilisés, mais seront tout à fait capable de dire qu’il y a un problème…

Quant aux personnages, ce sont évidemment un des ingrédients principaux d’un bon roman…

  • Et rarement traités

Une des choses que j’ai vraiment apprécié dans ce livre, c’est justement que Card traite du sujet des points de vue (la plupart des livres parlent de personnages). C’est un sujet très technique, et donc un sujet qui par définition pourrait et même devrait être enseigné. Pourtant, c’est un sujet rarement traité dans les livres (même si j’ai vu d’autres ressources en parler). La plupart des auteurices sont obsédé/es par la structure narrative et laisse de côté d’autres sujets importants. Pour leur défense, beaucoup de ces livres ont écrit plutôt pour le cinéma, alors que la question des points de vue est purement dépendante du médium.

  • Un ouvrage accessible aux débutant.e.s

Personnages et Point de vue traite de sujets incontournables quand on débute, et tous les points sont illustrés par des exemples (trop d’exemples à mon goût^^). Ces exemples aident vraiment à saisir les idées que Card veut faire passer, en particulier quand il parle des erreurs à ne pas faire. La comparaison entre plusieurs textes aide vraiment à comprendre les problèmes. Ce qui personnellement m’a ennuyée, le fait que tout soit défini dans le détail et expliqué dans les grandes longueurs pourra être un avantage pour quelqu’un qui n’a pas l’habitude de lire de « théorie » sur la fiction.

Personnages et Point de vue est beaucoup plus adapté aux débutant.e.s que L’Anatomie du Scénario par exemple, qui peut être très dense et indigeste.

Ce que j’en retiens

Malheureusement je n’ai pas eu l’impression d’avoir appris grand chose de neuf avec ce livre, peut-être parce que Personnages et Point de vue a surement été remâché encore et encore par tous les autres sources de conseils que j’ai pu avoir. Notamment les cours de Brandon Sanderson sur Youtube, que j’ai adoré, et que je trouve plus efficaces, font eux-même référence à Card. Pour celles et ceux que ça intéresse et qui parlent anglais, je vous donne le lien de l’extrait sur les points de vue dans le cours de 2016 (je conseillerai bien de regarder tous les cours de l’année 2016, mais il y a une bonne dizaine d’heures de vidéo^^).

Par contre, j’ai trouvé une des idées qui m’a le plus intéressée dans l’introduction. Card explique que dans beaucoup d’arts, il y a au minimum deux rôles différents. En musique par exemple, on distingue compositeur et musicien, alors que dans l’écriture, l’auteurice est seul.e. C’est la même personne qui est chargée de la création de l’histoire t e de son exécution technique.

Cette personne doit être à la fois conteuse (je soupçonne que le terme en anglais était storyteller) et écrivaine.

C’est un concept intéressant, qui souligne le fait que l’écriture d’un roman est faite de beaucoup d’éléments.

Certains sont détachés du médium, c’est le storytelling : toutes les théories sur la création de l’histoire, des personnages, les schémas narratifs, etc ; et d’autres sont intrinsèques à l’écriture :le style, le ton, le point de vue, etc.

Je m’intéresse de plus en plus à l’idée d’une liste/classification des éléments d’une histoire (j’y avais déjà réfléchi en écrivant ma série d’articles résumé sur les différentes étapes pour écrire un roman) et cela a alimenté avantageusement cette réflexion^^.

Conclusion

Bien que Personnages et Point de vue soit un classique, je ne sais pas si je le considérerai comme un indispensable. Il y a certainement beaucoup d’informations intéressantes dedans, surtout pour un.e auteurice novice.

En particulier, le sujet des points de vue est pour moi totalement incontournable quand on veut écrire sérieusement. Par contre, de nos jours ce genre d’informations est facilement disponible. Vous pouvez par exemple lire la série d’articles Choisir sa narration de Stéphane Arnier (qui s’est de son propre aveu lui-même inspiré de Card^^). Sur les personnages, il y a une infinité de ressources disponibles un peu partout.

Donc en résumé, si vous en avez envie, n’hésitez pas à le lire, c’est une mine d’informations, mais si vous avez un temps ou des ressources financières limitées, ce n’est pas forcément le livre dans lequel j’investirais en premier. Vous trouverez de nombreux blogs et vidéos qui vous donneront des informations similaires gratuitement et plus condensées.

Et si comme moi vous adorez les livres sur l’écriture (que vous lisez au lieu d’écrire, oui, je sais ce que vous faites^^), vous pouvez retrouver mes autres articles dans la catégorie Utile ou pas ? ou juste en dessous :

Voilà, j’espère que cette critique n’a pas été trop influencée par mon goût pour les idées concises et organisées. N’hésitez pas à me dire si vous avez aimé ce livre, et pourquoi ! J’ai l’impression de ne pas être objective et je suis très curieuse d’avoir l’avis d’autres auteurices…

4 réflexions au sujet de “Faut-il lire Personnages et Point de vue de Orson Scott Card ?”

  1. (Merci pour le lien :))
    Tu écris « En particulier, le sujet des points de vue est pour moi totalement incontournable quand on veut écrire sérieusement. Par contre, de nos jours ce genre d’informations est facilement disponible. »
    Est-ce que tu as des exemples d’autres sources (guides ou autres) sur ce sujet en français ? Parce que personnellement, si je continue de citer et conseiller ce livre de Card, c’est justement parce que je ne trouve nulle part d’informations utiles sur ce sujet (du moins en français : l’excellent blog anglais de Mythcreants en regorge). Ce que *sont* les différents points de vue possible, oui, tu trouves des sites ou des livres qui en parlent. Mais quand on veut connaître les avantages/inconvénients de chacun, comprendre leurs effets et choisir celui qui sera le plus utile à notre projet, c’est une autre paire de manches, et seul Card m’a permis de *comprendre* des choses pourtant capitale (qui sait ? Cela éviterait peut-être cette recrudescence de récits à la première personne et au présent… ;))

    1. J’avoue que je ne fais pas toujours attention à ce que je lis en anglais ou en français (j’ai l’air vantarde là ?^^), et je surestime peut-être la disponibilité de l’information en langue française… Effectivement, Mythcreants et Brandon Sanderson étaient mes références principales, en anglais donc, en dehors de tes articles^^. Je te dirais si je retrouve autre chose.
      Je crois qu’on arrive toujours à la même conclusion : nous sommes en retard en France sur la considération théorique/technique de l’écriture, et c’est vraiment dommage.
      Effectivement, il ne faut pas rabaisser l’écriture au rang d’une formule magique et sortir des bouquins à la chaine sur une même recette, mais il y a quand même des principes de base qu’il faut maitriser techniquement, et la question des points de vue est peut-être un des plus importants…

  2. Coucou !
    ça y est, j’ai enfin lu ce livre et je me suis dépêchée de venir relire ton article sur le sujet… Eh bien, nous sommes d’accord à 100% ^^ Je suis un peu déçue par ma lecture, je n’ai pas l’impression d’avoir appris grand-chose. Comme toi, j’avais déjà dévoré les articles de Stéphane Arnier sur le sujet 😉
    En tout cas par rapport à la taille du livre. Un point qui m’a gêné et que tu n’avais pas relevé, c’est notamment que beaucoup d’exemples sont assez datés et font appel à une culture filmographique américaine que je n’ai pas. Donc forcément, ce n’était pas simple de comprendre le lien entre l’exemple et ce qu’il illustrait.

    J’ai aussi trouvé qu’il énonçait beaucoup d’évidences. Par exemple : « votre personnage ne doit pas changer radicalement de comportement d’un passage à l’autre sans donner d’explication ». Ben… Oui, on s’en doute ^^

    Je pense que ce qui m’a le plus intéressée, c’était la partie sur « quel genre d’histoire êtes-vous en train de raconter ? » et l’idée que le travail sur les personnages devrait être plus ou moins poussé selon qu’on mettait l’accent sur un univers extraordinaire, une idée forte, ou bien un personnage particulier. Je n’ai pas eu l’impression d’avoir déjà vu ce concept ailleurs, au contraire, tous les conseils que je vois tendent à mettre un énorme accent sur l’importance de créer des personnages assez marqués et de fuir les stéréotypes à tout prix… Alors que parfois, ils peuvent aussi bien fonctionner.

    1. Ah, je ne suis donc pas folle ! C’est rassurant^^. Après effectivement le livre date, et peut-être que ce qui nous parait comme une évidence en 2020, avec tout notre accès à internet et des tonnes de ressources sur l’écriture l’était un peu moins à sa sortie. Je me souviens aussi de la partie sur le genre d’histoire et c’était intéressant (même si j’aurais tendance à dire qu’autant faire de son mieux sur tous les fronts^^). En tout cas, je suis contente de ne pas être la seule à avoir été déçue, je me demandais si je n’avais pas loupé un truc…

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