Glossaire

Voici une petite liste de définitions utiles. Elle contient entre autres un certain nombre de mots anglais (en italique) qui n’ont pas forcément d’équivalent en français, ou qui sont plus utilisés dans leur version originale.

 

Architecte

Une des désignations pour les auteur.trice.s qui préfèrent établir un plan détaillé de leur roman avant de commencer à l’écrire, par opposition à l’auteur Jardinier qui préfère laisser son histoire croître organiquement au cours de la phase d’écriture. Aussi appelé Planner par les anglo-saxons.

Auto-édition

On parle d’auto-édition lorsque l’auteur.trice prend en charge toutes les phases de la publication de son livre sans passer par une maison d’édition : mise en page, corrections, choix d’une couverture, marketing, diffusion, etc. L’auto-édition est devenue au cours des dernières années une réelle option pour publier, avec ses avantages et inconvénients : plus grand contrôle créatif et généralement meilleur retour financier sur les ventes, mais sans le sceau de « légitimité » de la maison d’édition et ses moyens pour la publicité et la distribution. Publier un livre est un métier en soi, et demande un investissement de temps et d’argent pour obtenir un résultat professionnel.

Brainstorming

Le brainstorming est une technique de créativité. A l’origine, il s’agit d’une technique de résolution de problèmes en petit groupe, le terme a été élargi pour désigner le fait de se « creuser la cervelle » pour générer le plus d’idées possibles sur un thème, avec quelques principes : ne pas se censurer, ne pas juger les idées, rebondir sur les idées. Le concept est de ne pas se bloquer à chercher une seule idée parfaite mais d’en générer le plus possible, même des idées incroyables pour pouvoir les trier, les combiner, les améliorer, etc.

Chapitre

Un chapitre est une division d’un livre. La longueur des chapitres peut-être très variable d’un livre à l’autre, allant de quelques pages voire quelques mots à plus d’une centaine de pages, il n’y a aucune règle fixant la longueur de chapitre. On considère par contre qu’un chapitre doit avoir une structure interne, avec une situation initiale, des péripéties et une situation finale modifiée. Certains auteurs choisiront de placer un cliffhanger en fin de chapitre pour motiver le lecteur à continuer sa lecture…

Cliffhanger

Scène volontairement dramatique non résolue placée en fin d’un chapitre, d’un épisode de série, etc dans le but de créer un suspens poussant le lecteur/spectateur à attendre la suite. Le terme provient de l’époque victorienne pendant laquelle les auteurs tels que Dickens, publiaient leurs romans chapitre par chapitre dans des magazines. Thomas Hardy a laissé son héros suspendu au rebord d’une falaise à la fin d’un de ses chapitres, d’où le nom. Cette technique, même si elle est très efficace, peut devenir frustrante si elle est utilisée trop souvent ou si la résolution n’est pas satisfaisante.

Foreshadowing

Fait d’introduire des indices dans un roman pour préparer le lecteur à un événement ou une révélation qui survient plus tard dans l’histoire. La révélation ou l’événement sera alors acceptée beaucoup plus facilement par le lecteur qui n’aura pas l’impression que l’auteur a juste « tiré de son chapeau » la révélation. Par exemple, si le héros a une couleur d’yeux rare, partagée avec un autre personnage d’un âge proche qu’on sait être orphelin, on sera moins surpris (voire pas surpris du tout…) d’apprendre une relation de fraternité entre les deux personnages. La difficulté réside dans le dosage : il faut que les indices soient intégrés par les lecteurs pour qu’ils s’en souviennent lors de la révélation, mais qu’ils ne soient pas suffisamment évident pour vendre la mèche trop tôt…

Info-dump

En français « décharge d’informations ». On utilise ce terme pour parler d’un passage où l’auteur.trice déverse toutes les informations qu’il.elle veut fournir au lecteur en un seul bloc indigeste, au lieu d’amener ces informations au fur et à mesure lorsque le lecteur en a besoin. C’est un problème courant en fantasy ou science fiction lorsque l’auteur.trice veut immédiatement présenter l’intégralité de son univers dès le début. L’info-dump contredit particulièrement la règle du Show don’t tell sur l’exposition d’information.

Jardinier

Se dit d’un.e auteur.trice qui n’utilise pas de plan pour préparer son roman (par opposition à l’Architecte) mais préfère voir l’histoire se développer organiquement pendant la phase d’écriture. Appelé aussi Pantser par les anglo-saxons.

Mind mapping

Une technique utilisée pour la prise de notes, l’organisation d’idées ou le brainstorming. Il s’agit de placer le thème au centre d’une feuille et d’ajouter les idées qui viennent au cours de la réflexion sur des branches partant de ce nœud. On peut utiliser des couleurs, des dessins ou des symboles pour rendre la mind map (ou carte mentale, ou carte heuristique) plus efficace.

NaNoWriMo

NaNoWriMo est un « marathon » international d’écriture qui a lieu tous les ans au mois de novembre. Le but des inscrits est de réussir à écrire 50 000 mots au cours du mois. Il s’agit d’un défi personnel, les textes écrits ne sont soumis à aucune vérification ou publication. Il ne s’agit pas non plus d’un concours, même si les personnes qui atteignent l’objectif de 50 000 mots peuvent avoir droit à des réductions sur les services ou produits de certains sponsors.

Pantser

Terme anglais courant pour désigner un.e auteur.trice de type Jardinier, notamment dans la communauté NaNowrimo.

Planner

Terme anglais courant pour désigner un.e auteur.trice de type Architecte, notamment dans la communauté NaNowrimo.

Plot hole

Littéralement « trou dans l’intrigue ». Il s’agit d’une incohérence profonde dans l’histoire, par exemple un personnage qui agit sous le coup d’une information qu’il ne possède pas, qui ne se trouve pas là où il devrait être, etc. Par exemple, si E.T est capable de voler, pourquoi ne l’a-t-il pas fait pour rejoindre le vaisseau de sa famille ?

Préparation

Phase précédant l’écriture en elle-même. Elle peut être plus ou moins longue selon qu’on préfère travailler avec un plan ou non (cf Architecte/Jardinier). C’est aussi dans cette phase qu’aura lieu le worldbuilding, la définition des personnages, etc…

Publication

Le but ultime de la plupart des auteur.trices.s ! La publication, c’est à dire la préparation et la diffusion de l’œuvre au public, pourra être faite soit par une maison d’édition, soit par l’auteur.trice lui.elle-même dans le cadre de l’auto-édition.

Révisions

Phase pendant laquelle l’auteur.trice reprend son texte et effectue toutes les corrections nécessaires pour préparer son livre à la publication. Il existe plusieurs types de correction : les corrections de contenu qui visent des problèmes au niveau de l’histoire en elle-même (personnages pas assez attachants, intrigue incohérente, fin trop évidente ou incompréhensible, etc), les corrections de style qui rendront la lecture plus fluide et agréable et enfin les corrections techniques (grammaire, faute d’orthographe, typographie, cohérence dans les détails, etc).

Scène

Division plus fine à l’intérieur d’un chapitre. La scène peut être considérée comme la plus petite unité narrative à l’intérieur d’un roman. La scène, comme le chapitre à plus petite échelle, reproduit la structure classique avec une situation initiale, un conflit et une situation finale. En général, il y a unité de temps et de lieu à l’intérieur de la scène.

Show don’t tell

En français, « montre, ne dit pas ». C’est un des préceptes les plus célèbres en matière de storytelling. On considère qu’il est plus efficace d’illustrer une idée que l’on veut faire passer à son public que de lui « dire ». Par exemple, il sera plus frappant de voir un personnage pétrifié et en sueur devant une minuscule araignée que de l’entendre déclarer à un autre personnage « je suis arachnophobe ». Le fait de « montrer », en plus d’être beaucoup plus parlante (ironiquement) pour le lecteur permettra de faire passer plus d’informations : selon le caractère du personnage arachnophobe il pourra fuir, s’évanouir, aller chercher un lance-flamme, etc…

Storytelling

Littéralement « raconter une histoire ». On parle de storytelling pour désigner l’art de raconter une histoire quelque soit le média (roman, cinéma, jeu vidéo, BD, etc). Chaque média possède ses propres contraintes et avantages techniques, mais certaines règles transcendent le média (caractérisation des personnages, cohérence de l’intrigue, etc).

Syndrome de la page blanche

Phénomène touchant les écrivain.e.s qui les empêche de trouver l’inspiration et donc d’écrire. Pour certain.e.s auteur.trice.s, il s’agit d’un mythe basé sur l’idée qu’un.e écrivain.e ne peut écrire sans sa « muse ». La plupart conseillent d’écrire malgré tout…

Wordbuilding

Fait de créer un monde unique pour son roman, avec sa propre géographie, politique, économie, sciences, religions, faune, éventuellement magie, etc… Par extension, le mot wordbuilding désigne également la façon dont l’auteur.trice présente son univers à l’intérieur du roman. Un worldbuilding maladroit aura tendance à tomber dans le travers de l’info-dump. Le worldbuilding est très important en fantasy et science-fiction, mais il est aussi présent dans les oeuvres basées sur le monde moderne puisque le roman aura lieu dans un microcosme que le lecteur ne connaitra pas forcément de première main, que ce soit un lycée américain ou un bidonville de Calcutta… Dans ce cas, le worldbuilding sera basé plus sur des recherches que sur l’imagination de l’auteur.trice.